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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:01

 

 

 

abcd-egalite.jpgLes « outils pédagogiques » de l’abcd de l’égalité nous apprennent que la Belle des contes de notre enfance serait une figure passive servant de faire-valoir au héros masculin : « Elle est en position d’attente d’une situation sociale » nous dit-on. Son seul mérite serait sa beauté « comme don des fées » ou encore « comme don divin », c’est-à-dire qu’elle n’a pas mérité sa beauté, elle l’a reçue et ne l’a pas gagnée : « La beauté permet à la jeune fille/ femme d’être aimable, au sens premier du terme, et charmante. Elle a un rôle passif. »

 

Une remarque d’abord sur cette beauté, attribut passif permettant d’être aimé : cessons l’hypocrisie ! Comment, dans une société où la course à la beauté dont les critères, jamais accessibles, sont imposés par la mode, fluctuante, sans fondements anthropologiques, qui mène les jeunes filles et bientôt - au  nom de l’égalité !? - les jeunes hommes, aux traitements les plus fous et les plus onéreux pour avoir les cheveux lisses, un jour blonds, l’autre noirs, la peau bronzée, le nez « en forme de tour Eiffel » ou en forme de trompette, qui les mène à l’anorexie, à la chirurgie, et parfois au suicide, comment peut-on oser la critique de la beauté comme facteur d’attraction ? Au motif qu’elle serait un don ? Faut-il pour être « méritée » qu’elle soit le résultat d’une longue course désespérée pour... coller aux stéréotypes ? Stéréotypes temporaires d’une mode qui court toujours plus vite, et finir sa course en vieux liftés à la peau trop tirée, soutenant leur libido déclinante à coups de pilules, frustrés, toujours frustrés de n’avoir pas pu se contenter de ce que la nature leur avait donné, ni accepter des ans, l’irréparable outrage ?

La beauté est donnée, et ce don est injuste. C’est ainsi.

Continuons. La beauté rend aimable : soit ! C’est une réalité, pas un stéréotype. Je doute fort que Vincent et Najat, pour choisir leur moitié, aient été attirés par la laideur. La beauté attire : c’est le facteur premier parce que c’est le premier que l’on voit. Mais une beauté défaillante peut être sublimée par l’amour, de même qu’une beauté éclatante peut devenir terne aux yeux de celui qui n’aime plus. L’amour dépasse la beauté. Mais pour le conte, cela suffit : il faut que la personne soit aimable pour nouer l’intrigue, ou parfois simplement pour la dénouer, lui donner une fin.

Notons enfin que le prince, lui aussi, est beau.

 

Reprenons le fil de notre démonstration : Blanche-Neige, Cendrillon, Raiponce, la Petite Sirène, la Belle-au-bois-dormant, des figures passives ?

 

Blanche-neige2.jpgBlanche-Neige : belle, oui, il faut qu’elle soit belle ; non pour attirer le prince qui n’intervient qu’à la toute fin de l’histoire, mais pour susciter la jalousie de la reine, sa belle-mère. Passive ? Attendant d’être sauvée par le prince ? Que nenni ! Elle se sauve avec l’aide d’un chasseur, traverse les bois peuplés de bêtes sauvages, apprivoise les sept nains méfiants qui acceptent finalement de l’héberger, et courageusement se met au travail : elle nettoie, balaie (Ah ! voilà un stéréotype : elle balaye dans la maison ! si elle balayait dehors, elle serait balayeur de rue : adieu le stéréotype !). Mais aussi elle chante, elle est gaie, elle accepte dans la bonne humeur une vie matériellement dégradée. Elle attend son prince : oui, comme tout le monde ou presque, elle espère aimer et être aimée. Stéréotype ?

 

Cendrillon.jpgCendrillon : elle aussi, elle est belle. Mais sale. Sa beauté est cachée ; par jalousie on tente de l’enlaidir, par les travaux, les privations, les vilaines robes rapiécées. La jalousie, l’envie, après l’amour, est l’un des plus vieux moteur de l’humanité. Et donc des contes, des mythes et des légendes. Qui touche les femmes comme les hommes. Ici – comme la marâtre dans Blanche-Neige – ce sont des femmes qui ont ce vilain sentiment : la belle-mère, les demi-soeurs. De plus, elles sont laides. Comme quoi la figure de la femme dans les contes n’est pas toujours belle et aimable. Oui, mais me direz-vous, la figure désirée, celle de l’héroïne est belle ! Encore une fois, à une époque où la beauté est tellement exaltée, quelle hypocrisie que de faire croire qu’il faudrait que l’héroïne soit laide pour échapper aux stéréotypes !

Poursuivons : Cendrillon n’attend pas passivement le prince ! Elle transgresse l’interdit, plus ou moins explicite selon les versions, de se rendre au bal. Avec l’aide de sa marraine (figure féminine pas vraiment passive), elle prend des risques : celui d’oublier l’heure, de se retrouver pauvresse à côté d’une citrouille dehors au milieu de la nuit ; celui d’être reconnue par sa marâtre et ses sœurs au bal. Et que fait le prince, si ce n’est de tomber amoureux et d’envoyer ses gens la chercher par tout le royaume ? L’actrice, celle qui a agi sur le destin, c’est elle, Cendrillon : elle n’accepte pas sa condition injuste de princesse humiliée et déclassée. Elle veut sa part de bonheur dans la vie. Stéréotype ?

 

Raiponce.jpgRaiponce : ici, la Belle et son amoureux sont à égalité. C’est ensemble qu’ils vont lutter contre la sorcière. Enfermée dans sa tour Raiponce veut sa liberté, et à défaut d’être ingénieur, elle est ingénieuse : elle demande au prince de lui amener de la soie pour lui permettre de fabriquer une corde pour s’évader. Après l’échec de leur stratagème, elle est emmenée par la sorcière qui l’abandonne dans le désert – où il ne suffit pas d’attendre passivement son prince pour survivre ! – pendant que lui erre, aveugle, pendant des années. Ils finissent par se retrouver, ex aequo, si l’on peut dire. Stéréotype ?

 

La-petite-sirene.pngLa Petite Sirène : amoureuse d’un prince qu’elle a sauvé de la noyade elle veut échapper à son destin de sirène. Pour cela, elle accepte de perdre sa voix magnifique et d’avoir sa langue coupée, puis boit un philtre qui dans une douleur terrible transforme sa queue en jambes. Passive, la sirène ? Par sa volonté et ses sacrifices elle sort de sa condition. Plus encore : elle traverse la barrière des espèces. Hélas ! privée de sa voix elle ne peut se faire connaître du prince comme étant celle qui l’a sauvé et elle assiste impuissante à l’amour que celui-ci éprouve pour une princesse qu’il croit être son sauveteur. C’est digne d’une tragédie grecque. Malgré sa douleur, elle refuse de tuer le prince et de redevenir sirène ; elle préfère se jeter dans la mer et se transformer en écume. L’héroïne, c’est elle. Stéréotype ?

 

la-belle-au-bois-dormant.jpgReste, dans cette liste, à parler de la Belle au bois dormant. Comment le nier ? C’est dit dans le titre : la Belle dort. Difficile d’être plus passive. Mais le prince n’est pas un héros non plus. Il est à la chasse, on lui raconte que dans ce château dort une princesse merveilleuse. Il veut la voir et les ronces s’écartent pour le laisser passer : il n’a pas besoin de se battre à la machette pour accéder à la Belle ! Tout est figé dans le palais, personne ne lui barre la route : il n’a qu’à se pencher pour embrasser la princesse, ce qui n’a rien de bien héroïque !

 

On pourrait trouver mille autres exemples de contes dans lesquels les femmes se battent, refusent leur destin, gagnent leur bonheur au risque parfois de leur vie. C'est vrai, ce bonheur est celui, millénaire, de connaître l’amour, d’avoir des enfants. Stéréotype ? Qui peut nier qu’un des plus grands bonheurs sur cette terre est celui d’avoir une famille, de participer à la chaîne de la vie humaine, d’avoir autour de soi des proches, suffisamment proches pour se fondre en une unité fondamentale de la société, avec qui l’on partage des valeurs, une vision du monde, en plus des soucis et du pain quotidien !

 

Alors, que voulez-vous vraiment déconstruire Najat et Vincent ? Les stéréotypes ou la famille ?

 

 

Et en attendant votre réponse qui ne viendra pas, pardonnez-moi de déconstruire vos stéréotypes : la figure passive dans les contes, c’est souvent le prince !prince-crapaud.jpg

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 09:46

le-baiser-de-la-lune.jpgOn aurait aimé que ce soit aujourd’hui le premier avril. Pour croire que ce pourrait être une mauvaise blague. Mais non, ce sont bien deux poissons, Félix, Léon et leurs amours, que nos têtes blondes devront avaler. On nous dit qu'en 2010, notre ministre de l’Éducation nationale avait «plié», comme une faiblesse qui l’aurait amené à refuser cet indispensable instrument de la «lutte contre l’homophobie» qu’est le dessin animé Le baiser de la lune. Il faut croire que - peur de se faire sodomiser dans cette posture inconfortable ? - il se serait redressé, puisque Libération, le journal de la gauche Rothschild, nous exprime ce matin son soulagement à l’annonce que ce conte à déniaiser les enfants qui croient encore que les princesse tombent amoureuses des princes et vice-versa, pourra enfin leur être voile-vapeur.jpgprojeté dès leur entrée au Cours Moyen. Ce soulagement, on le perçoit aussi dans le témoignage de cette institutrice qui nous apprend que sans cet "outil pédagogique" elle n’aurait pas pu aborder le thème de l’homophobie dans sa classe. La belle affaire ! Faut-il vraiment que nos enfants de moins en moins innocents, nos petites filles qui à huit ans peuvent trouver à leur taille string et soutien-gorge rembourré, nos petits garçons qui ont accès au porno avant même de savoir que leur zizi ne leur servira pas qu’à pisser, faut-il vraiment qu’à pas même dix ans, ils sachent «qu’ils ont le choix», qu’il leur faudra tout essayer pour se déterminer... ou ne jamais se déterminer et voguer libérés, à voile et à vapeur sur l’océanserpent tentation des plaisirs ? Faut-il vraiment les soumettre ainsi à la tentation de ce qui ne les aurait peut-être jamais tenté ? Faut-il vraiment que nos enfants ne puissent plus être des enfants, et qu’à l’insu de leurs parents - car ne doutons pas que la projection de ce «conte pédagogique» ne sera pas annoncée à leurs géniteurs, de crainte qu’ils ne fassent leur devoir d’éducateurs en gardant leurs enfants à la maison - on les fasse pleurer sur les amours contrariées de deux alevins  du même sexe ? Amours contrariées par une vieille grand-mère, pas méchante mais rétrograde, image indispensable aujourd'hui afin ne pas risquer de freiner les avancées libératoires d'une société, qui à force de se libérer perd tout repère et toute boussole ; il ne faut ainsi accorder à nos Anciens aucune sagesse et les représenter bien au contraire, entre mépris et commisération, comme des attardés qui n’ayant pas pu suivre the move ! ne sont plus bons qu’à radoter... Jusqu'à ce qu'ils soient, peut-être, touchés eux-aussi par la grâce de la modernité et de ses "valeurs", au premier rang desquelles se trouve ce nouveau concept de la "non-discrimination". Exit donc le bon sens et la raison. poisson-triste.jpgPlace à l’émotion ! Ah l’émotion ! quel magnifique vecteur pour modeler l’âme et atteindre les consciences... Et qu’il sera difficile ensuite pour les parents réfractaires qui voudront remettre de l’ordre - horresco referens ! - dans la tête de leurs chérubins, lorsqu’ils auront en face d’eux leur enfant bouleversé par le triste regard de l’amoureux incompris. Voilà pourquoi il faut que ce genre de film soit projeté à des enfants jeunes : ils sont encore à cet âge touchés par la larme de la biche, et la peine du poisson gay sera si fortement inscrite dans leur inconscient que la raison ne pourra plus imposer dans leurs esprits que la nature n’avait pas prévu les choses ainsi, et qu’il n’y a là aucune discrimination.

 

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 10:15

 

ouvrage-metier.jpgIl fut un temps où l'on vous demandait d'être honnête et travailleur, où la promesse d'une vie meilleure passait par l'effort, le courage et le dépassement de soi. Il fut un temps où on apprenait aux enfants que seules la répétition et l'assiduité permettaient d'avancer : cent fois sur le métier tu remettras ton ouvrage... Où on nous disait qu'il fallait voir loin, attendre le mûrissement des fruits, épargner et prévoir...

 

Vieillerie ! Foin de tout ceci ! Entrez dans la modernité ! Arsenic et bouts de ficelle : au feu ! À mon signalement... Un ! casino.jpgDeux ! Troooiiis ! JOUEZ ! Le Grand Casino est ouvert ! Entrez ! Entrez ! Venez visiter ses salles et ses jeux ! À droite faites vos courses et gagnez votre chariot ! À gauche prenez l'assurance et misez sur la mort qui rapporte le plus ! Tout droit, participez au grand poker planétaire ! Boursicotez, spéculez et multipliez vos billes sans même les sortir de votre poche ! Entrez ! Entrez ! Faites vos jeux et ne sortez plus ! Tout est là, à portée de main, à portée de clic ! Qui dit mieux ? Qui dit mieux ? Bande de loosers qui dormez dans la rue... Réveillez-vous ! Entrez, entrez dans le grand casino ! Vous n'avez rien ? Allons, allons, cherchez bien ! Rien ? Pas même un bout de RMI à déposer dans la corbeille ? Un corps pas trop fichu à mettre aux enchères ? Rien, vraiment rien ? Eh bien tant pis... Avec un peu de chance – dans un casino, quoi d'autre ? - on vous donnera un petit « job » : nettoyer les tables peut-être. Les nettoyer au sens propre ! Ah, ah ! Ça ne rapporte pas gros, mais vous serez au chaud ! Entrez, entrez braves gens !

 

Alors vous, oui, vous sur le pas de la porte, vous voyez tous ces gens qui entrent et vous vous dites : « pourquoi pas moi ? ».gagnez-votre-chariot.jpg Et vous entrez dans la salle de droite. Des panneaux, des flèches, une boîte mail bien remplie, des fenêtres pop-up qui clignotent. Partout on vous attire, on vous tente, on vous sticket-gagnant.jpgusurre : achetez avant minuit ! Cent clients seront tirés au sort et gagneront leur panier ! Vous peut-être ? Remplissez, remplissez ! Quel dommage ce serait de ne gagner qu'un petit corbillon... Plus vous voyez grand, plus vous gagnez gros ! Soyez notre champion ! On recherche notre millionième client qui se verra offrir sa cuisine, son salon ou une paire de pantalon... Passez à la caisse et grattez votre ticket ! Un biscuit ? Une peluche ? Une automobile ? Suspens !! Collez vos vignettes, collectionnez vos coupons, peut-être aurez-vous droit au grand frisson ? Un tour de Grande Roue ou un voyage en Finlande ? Souriez et la chance vous sourira ! Cochez trois cases et déccode-reduc.jpgouvrez votre cadeau : reduc ou remise ? Voilà la question ! Et voilà votre bon, ne le perdez pas, ne l'oubliez pas, vous avez trois jours pour l'utiliser ! Courez, courez ! Demain votre jeton ne vaudra plus rien...

Que de bruit, que de vacarme, tentations d'inutiles objets, rêves imposés et brisés, délais dépassés... Rancœur et rancune. Fuyons !

 

Alors vous marchez tout droit et entrez en face : la salle est feutrée, les tapis assourdissent les pas... Ici tout vous repose. Et tout doucement, dans l'oreille, sur fond de douce berceuse on vous murmure : ne craignez rien, on s'occupefeuille-chomage.jpg de tout, on s'occupe de vous. De vos vélos, vos autos, vos bobos, vos tableaux. Un coup de fil, c'est si facile... Vous chômez, vous divorcez, vous accouchez ? Nous vous soutenons. Mais... Attention, attention !!! Y a pas de boulot mais chômez réglo ! Remplissez bien vos cases et tamponnez vos feuilles ! Un voleur, un braqueur, un arnaqueur ? Notre main dans la assurance-vie.jpgvôtre, fidèles à vos côtés... C'est si rare... ça n'a pas de prix ! Assurance scolaire, assurance scooter... Nous sommes là. Seulement... Attention, attention !!! Faites-vous caramboler malin ! Par un tacot bien assuré ! Dommages et intérêts... ça peut rapporter gros ! Pensez à rien, on pense pour vous... Tout peut arriver ! Un procès, une malfaçon ? Nous voici, nous voilà !  Mais... Attention, attention !!! Gare aux petits poissons qui n'ont pas de laine sur le dos ! Et aux très gros qui vous avaleront tout rond... Attaquez futé ! Un colis perdu, une carte volée ? Plus de soucis, vous êtes couverts ! Mais... Attention, attention !!! Soyez volé malin ! Dans votre auto plutôt que dans le métro ! Assurances obligatoires, assurances provisoires, assurances complémentaires, assurances particulières... Vosregle-du-jeu.jpg enfants, vos vieux jours, vos jours sans pain et vos nuits sans fin... Asseyez-vous, laissez-nous faire... mais assurez bien vos arrières ! Les études de vos jeunes, la dépendance de vos vieux... Assurez-vous, rassurez-vous ! Prélèvement automatique, vous n'aurez rien à faire... Votre vie, vos crédits, vos maladies, tout nous regarde, tout nous incombe, détendez-vous... Vous êtes seuls ? Nous serons toujours là... Auprès de vous, jusqu'à votre tombe. Mais... Attention, attention !!assurance-des.jpg! Aimez puis veuvez, mais suivez la règle du jeu ! Sans bague au doigt pas de pension ! Canyoning ou élastique pour faire monter l'adrénaline ? À vous de choisir, vous êtes libre ! Jouez ! Mais jouez tranquilles... Garantie obsèques, tout est inclus. Seulement... Attention, attention !!! Lisez-nous bien et soyez malin ! Accident ou maladie ? Maladie ou accident ? Ah ! Ah ! C'est que ce n'est pas la même chose... Vous n'aurez pas la même couverture !

 

Alors vous, brisant enfin la litanie, d'une petite voix mal assurée : « Mais je subirai pourtant la même froidure... ? » Tant pis pour vous ! Soyez malin, on vous dit ! Mourez à votre heure, mais mourez futé ! Dans votre lit ? Que pouic ! Mauvaise donne, mauvais jeu ! Un accident ! Voilà qui est bien joué ! Ah mais pas n'importe lequel, pas n'importe comment : en voiture, 45'000 euros, en transport en commun, 250'000 ! Mieux : un attentat !

« Ah bon... » soupire à nouveau votre petite voix... « Mais je serai pourtant mort pareil, mes enfants auront de pareils besoins... » Mais là n'est pas là question, chère Madame, cher Monsieur ! Nous sommes des gens sérieux : statistiques, taux de décès, pourcentages d'incapacité, c'est une question de probabilités ! De risque par kilomètre statistiques.jpgparcouru ! De ratio coût/séquelle/espérance de vie. En avion vous êtes mort à tous les coups ! Bingo ! Pas de handicaps, ça coûte moins cher, on peut donc vous donner plus... Répartition horizontale : martingale gagnante ! Forcément, c'est pas donné à tous les coups... Mais ne soyez pas déçu : un accident de voiture, c'est pas mal non plus... Vous auriez pu tirer plus mauvais lot, mourir d'un cancer ou de froid dans la rue...Vous comprenez ? Trop compliqué ? Laissez-nous faire... Assureur, c'est un métier ! Nous avons le savoir-faire... Allez, allez ! Qui dit mieux ? Deux mois gratuits ? Top là ! Deux mois gratuits et un stylo tout neuf ! Signez ! Signez là ! Bravo, merci et... Bonne chance !

 

Las...! Vforex2.jpgous avez signé... Prélèvement automatique, il faudra assurer. Allez, allez ! Souriez, la vie est belle !  Et levez les yeux : que voyez-vous ? Là, dans la salle du milieu ? Cliquez et entrez ! Apprenez à trader gratuitement ! forex.jpgGagnez 3000 euros avec 100 euros de mise ! Dans une heure vous serez prêt à commencer ! Le Forex en dix leçons ! Multipliez vos gains même quand vous dormez ! Une nouvelle vie vous attend, une vie de gagnant ! Marché des changes, ventes à terme, carry trade n'auront plus de secrets pour vous ! Misez sur la dette portugaise ! Pariez sur le dollar ! Achetez de l'or, vendez du yen ! Chute du pétrole, hausse de l'uranium ! Confortez vos positions, rien ne va plus ! Prises de bénéfices, et on relance... Boum sur les matières premières ! N'hésitez plus !

golden-women.jpgEt votre petite voix qui mumure, si doucement qu'on ne vous entend plus... Pardon ? Comment ? Que dites-vous ? Travailler plus pour gagner plus ? Has been ! Terminé ! Aujourd'hui, le golden boy, c'est vous ! Entrez, entrez dans le monde des gagnants ! Trop gros pour vous ? Peur de perdre ? Allons, allons, ne vous découragez pas... Jouez quand même... Il y a une solution pour tous ! Qui ne risque rien n'a rien ! Jouez petit, mais jouez ! Avec 2 euros faites sauter la banque ! Tiercé, quarté, quinté+ ! Longchamp comme si vous y étiez ! Poker eloto.jpgn ligne ou paris en live : coupe du monde, élections, météo, faites vos jeux ! Le bookmaker est au bout de votre souris, le jackpot au bout de vos doigts ! Grattez ou cochez, au choix ! Multipliez vos chances : jouez au bingo et gagnez des tickets de loto ! Tentez l'euromillion et venez tourner la roue de la fortune ! Perdu ? Recommencez et gardez l'espoir qui fait vivre ! Avec notre nouveau jeu tout est possible : même quand on perd, on gagne encore !!!

 

La tête vous tourne ? Pourtant... Vous voilà au seuil d'un monde presque parfait, un monde sans discrimination, parce que, n'est-ce pas... La chance appartient à tout le monde !

Entrons.

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 19:46

 

 

Dans le dernier numéro (n° 266, mai-juin 2010) de Valeurs mutualistes, la revue de la MGEN, un article sur l'identité nationale - article sans intérêt sur lequel je ne m'attarderai pas - nous montre un échantillonnage de Français applaudissant à la mise à la poubelle de la nation française.nation-poubelle-2.jpg

 

La société marchande ne définit plus l'homme que par son rapport à l'objet, à sa capacité à l'acquérir, au « style » que celui-ci en retour lui donne, et l'individualisation qui en découle lui ôte tout déterminisme pour ne lui laisser que le « libre choix » de son identité. « Je suis femme et française si je le veux, catholique ou bouddhiste selon mon humeur, hétéro, homo, bi, tout cela a la même valeur (quel vilain mot d'ailleurs !), je parle toutes les langues et même celle que j'invente, je suis grundge, fashion ou sport, moi et moi seule peut me définir ». Ainsi, l'homme désincarné, nomade non seulement géographiquement mais aussi dans son identité, acquière-t-il la flexibilité que lui demande le Capital, aussi bien pour se soumettre au marché du travail que pour modeler ses désirs selon « l'offre du moment », celle de la mode ou de la dernière publicité.

 

Et la nation dans tout cela ? Eh bien la nation, c'est celle qui vous ancre, dans une histoire, des codes, une loi, une culture, une façon d'être et une langue parfois, c'est celle qui fait, qu'au-delà de votre corps et de votre histoire propre, vous appartenez à un lieu, à une communauté qui transcende toutes les autres, et qui, si elle possède une identité nationale, ne peut être la vôtre sans une adhésion qui vous constitue bien au-delà d'une carte d'identité. Cette adhésion, si elle ne vous est pas constitutive par la naissance et le milieu dans lequel vous avez baigné depuis tout petit, sera difficile à acquérir. Elle prendra du temps. Mais l'homme nomade n'a pas le temps : il est souple et libre, citoyen d'ici aujourd'hui, de là-bas demain, son vote et ses actions ne sont déterminés que par l'immédiateté des conséquences de ses choix : plus tard, il sera ailleurs... Et lui-même sera autre peut-être...

 

Alors si la nation doit être sans identité pour y intégrer plus facilement l'homme flexible, citoyen-voyageur, à quoi bon la nation ? Autant la jeter à la poubelle ! Quelques institutions administratives suffiront...

 

C'est pourtant elle, la nation, parce qu'elle fédère en son sein une communauté au-delà des clivages identitaires personnels, qui a permis de constituer ce que l'on peut considérer comme le stade suprême du mutualisme : la solidarité nationale incarnée par la Sécurité Sociale et les services publics, et que « Valeurs mutualistes » jette par-dessus bord, au prétexte que l'identité ne se résume pas à la question seule question nationale. Il serait peut-être temps pour cette revue de changer de titre...

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 16:53

 

Je suis tombée par hasard sur un reportage consacré à la vie de souffre-douleur d'un enfant surdoué de treize ans. Diplômé de Microsoft, G. suit des études normales dans un collège où il subit plus que de simples moqueries : on l'immobilise sous une chaise pendant qu'on dessine une croix gammée dans son dos, on le coince dans une poubelle, on maintient sa tête dans la cuvette des WC pendant qu'on tire la chasse d'eau, et il recevra même un jour un coup de cutter dans le dos qui déchirera sa veste... Sa veste : voilà, outre son intelligence supérieure, le corps du délit ! C'est que G. n'a pas le look des jeunes de son quartier qu'on devine populaire : il porte costume, chemise et cravate...

Je passerai outre le titre stupide donné à cette vidéo par celui qui l'a postée sur Dailymotion pour m'arrêter sur la réaction de la directrice du collège que notre ami a finalement quitté.

 

 

Extrait du reportage :

 


Pourquoi un tel acharnement ? Nous avons posé la question à la directrice du collège. Pour elle G. est en partie responsable, à cause de son look :


"Il a souffert de sa différence mais il n'a rien fait pour... heu... attendez... si vous connaissez des adolescents de treize, quatorze ans, chez moi ils arrivent en tennis, en basket, en sweat, hein, et je veux dire que... lui aussi il n'a pas fait d'efforts..."

 

Or donc nous y voilà ! Cette brave dame de l'Éducation Nationale, qui certainement comme la plupart de ses collègues encourage la diversité, la tolérance et le droit à la différence, arrête sa réflexion sur le Droit d'être Soi dès que celui-ci n'est plus le fait d'un phénotype ou d'une religion, mais provient d'un choix, de l'expression d'une identité qui n'est portée par aucun groupe en particulier, d'un individualisme qui doit lui paraître forcené. Et là, que nous dit-elle ? Elle nous dit que cet individu n'a rien fait pour gommer sa différence, qu'il aurait dû venir en basket et en sweat, qu'il n'a pas fait l'effort de se fondre dans la masse, de mélanger son moi à celui des autres en adoptant leurs tenues et leurs codes. En ne se dépouillant pas de ce qui est lui pour revêtir les guenilles des autres, il n'a pas opéré la mue salvatrice qui lui aurait permis, en se recouvrant des habits de l'in-différence, de passer inaperçu et ne pas être une victime. Il n'a, littéralement, pas voulu se défroquer. Elle nous dit que cet in-dividu qui a refusé de se diviser, telle la cellule qui perd une partie de son code génétique pendant la méiose pour pouvoir fusionner avec celui d'une autre, porte sa faute et mérite sa peine pour avoir voulu rester entièrement lui-même. En conservant cette enveloppe extérieure qui est plus qu'un simple apparat mais bien l'image de son moi, son moi tel qu'il est et tel qu'il voudrait être accepté, il a transgressé la loi du groupe. Ce moi, il n'a pas voulu le travestir, le recouvrir, le mélanger à du non-moi : en conservant son look, il a voulu imposer sa différence. Alors, en fin de compte et sans s'en rendre compte, que lui reproche donc cette brave directrice ? En un mot, de ne pas s'être métissé.

Un jour, cet antiracisme qui finalement n'aime pas la diversité atteindra le bout de sa logique et l'on entendra les bien-pensants fustiger les parents des trop blancs ou des trop noirs qui n'ont pas pensé pour le bien de leur progéniture à mêler dans le sang de leurs enfants un peu de l'Autre, afin qu'ils ne soient pas si ostensiblement le reflet d'eux-mêmes et si ostensiblement différents.

 

 

Le reportage :

 

 

 

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 10:32

L'histoire a-t-elle un sens ? C'était la question posée hier au café-philo auquel je participais. L'intervenant nous faisait remarquer que toutes les grandes idéologies ont pensé l'accomplissement de l'humanité, et les porteurs de ces idéologies, mus par la grandeur de leur finalité, pensant que la fin justifiait les moyens, ont ensemencé les totalitarismes qui ont suivi, dévoyant ainsi la finalité même qui les avait justifié et permettant l'avènement d'une classe prédatrice. Comment dès lors imaginer qu'il soit possible d'arriver à une société idéale sans ce dévoiement ? Il cherchait la solution vers une forme de démocratie améliorée... Le temps manquait et les débats furent courts. Je continuais donc seule la réflexion...

 

L'histoire a-t-elle un sens ? Les trois religions monothéistes l'affirment. Nous allons vers un âge d'or, quel qu'il soit et quel que soit le chemin chaotique qui y mène, Apocalypse, venue de Mahdi, du Messie, Royaume de Dieu. Nous y allons individuellement, pour ceux qui le méritent et au travers de la mort, et nous y allons collectivement en suivant bon gré, mal gré, la Révélation du Livre. Les grandes idéologies du XXème siècle ont imaginé des formes de société qui se voulaient, dans l'esprit de leurs concepteurs, parfaites. On touchait donc à la fin de l'Histoire et le Royaume de Dieu serait sur terre.

 

Aujourd'hui, les différents fascismes ont été combattus, le communisme soviétique est tombé avec le mur, le communisme chinois est grignoté par le capitalisme. Que reste-t-il ? Les philosophies orientales n'ont pas cette prétention à l'universalité d'une direction, et l'islamisme n'est que la réaffirmation de la prépondérance du religieux par une des religion du Livre. Rien de nouveau. Quelle est donc la nouvelle idéologie qui pense aller dans le sens inéluctable de l'Histoire ? Car là est bien la question et le problème, celle du sens inéluctable qui porte ainsi, dans l'affirmation que ce sens existe, un totalitarisme. Et la réponse est évidente : le mondialisme.

 

Au tournant du XVIIIème siècle les hommes ont crû au Progrès. Cette foi allait remplacer celle de Dieu : c'est le Progrès qui allait permettre l'établissement d'un monde parfait. Mais deux siècles plus tard, le doute s'installe : on a vu la bombe, les pollutions chimiques, certains parlent de réchauffement climatique, on se demande si le Progrès amène véritablement au bonheur... Les hippies ont voulu retourner à la nature, les écologistes parlent de décroissance, tous ou presque craignent la démographie galopante et l'inversion de la pyramide des âges permise par l'amélioration des conditions de vie... Et pourtant c'est bien encore par le Progrès que s'impose le mondialisme. Progrès technologiques qui ont rapproché les hommes, fait du monde un village, donné le sentiment d'une humanité perdue seule sur son petit vaisseau spatial qui a pour nom Terre. Cette humanité doit donc se serrer les coudes et ne faire qu'une pour perdurer. C'est la mondialisation créée par les différents moyens de transports, physiques ou informatiques, qui ont permis que s'impose comme inéluctable le mondialisme, qui l'a imposé comme étant LE sens de l'Histoire. Et comme on ne peut aller ailleurs que dans le sens de l'Histoire, cette nouvelle idéologie, comme les autres, porte en elle son totalitarisme. Ça doit se faire. Et pour la faire on utilisera tous les moyens mis à sa disposition par le Progrès, ce qui en fait la plus redoutable des idéologies que l'humanité a connues. Perversion de la démocratie par la propagande, utilisation de l'informatique, des puces au besoin, manipulation des masses facilitée par les médias, surveillances de toutes sortes, à l'insu même des surveillés, transferts rapides des capitaux, complexité telle du système financier qu'il en devient obscur, traçabilité des biens mais aussi des gens... Cacher ce que l'on veut cacher, dévoiler, voire éclairer au projecteur ce que l'on veut utiliser pour éblouir et aveugler les peuples, déformer et embrigader, tout devient possible, et tout le devient à grande échelle.

 

Idéologie du mondialisme légitimé par la mondialisation permise elle-même par le Progrès et idéologie du mondialisme utilisant les instruments issus de ce Progrès pour sa réalisation. La boucle est bouclée, et si bien bouclée qu'elle peut faire maintenant le tour du monde et l'enserrer sans laisser d'échappatoire...

 

Sans laisser d'échappatoire. C'est là ce qui en fait la plus terrible des idéologies. Un dissident de l'Est pouvait, au risque de sa peau il est vrai, passer à l'Ouest. Des juifs, des communistes ont pu fuir l'Allemagne nazie. Les chiliens sous Pinochet sont arrivés en masse en Europe, les anticastristes se sont réfugiés aux USA qui leur ont ouvert les bras, et le « monde libre » n'attend que d'ouvrir les siens aux iraniens fuyant les mollahs. Le Dalaï Lama a établi un gouvernement en exil en Inde, Victor Hugo s'est installé à Guernesey, ceux qui voient leur compte fermé sur Dailymotion peuvent aller sur Rutube et Thierry Meyssan vit au Liban. Mais lorsque le totalitarisme en germe dans l'idéologie mondialiste se sera imposé, où iront les dissidents, d'où pourront-ils parler ? Ce n'est pas la mondialisation technologique qui réduit le monde, c'est l'idéologie mondialiste qui en le faisant Un au nom du Sens de l'Histoire fait disparaître tous les ailleurs et tous les autrement.

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 17:21

 

Je suis née blanche, européenne et de culture chrétienne. Dans la liste de mes ancêtres, on trouve certainement des révolutionnaires coupeurs de têtes, des massacreurs de Saint-Barthélémy, des pirates écumeurs de mer, des négriers vendeurs d'esclaves et des croisés pilleurs de Constantinople. Mais on trouve aussi tout aussi certainement des paysans chouans, des huguenots fuyant, d'humbles servantes abusées par leurs maîtres, des chrétiens réfugiés dans des catacombes, des résistants fusillés. Je ne crois pas qu'on y trouve de collabo nazi, ni de colon d'Algérie. Je ne crois pas non plus qu'on y trouve de déporté ou de harki. Je crois, je ne crois pas... Mes ancêtres pourraient ne pas être ceux que je crois et je serais quand même moi.

 

Plus les faits sont lointains et plus j'ai, plus vous avez vous aussi qui me lisez, de probabilités d'avoir dans votre sang des gouttes de tous bords, résurgence d'ennemis qui se côtoient dans vos veines. Sans ce sang, je ne serais pas moi. D'autres ancêtres auraient donné un autre individu. Ils les ont donné d'ailleurs : c'est vous tous, qui que vous soyez et d'où que vous veniez, vous qui comme moi êtes faits de ce sang mêlé de notre histoire commune.

Nos enfants portent pour moitié une autre hérédité que nous, et leurs enfants seront les dépositaires d'autres histoires que je ne soupçonne peut-être pas encore. Et de loin en loin ainsi tous seront un jour les descendants de ceux qui nous semblent aujourd'hui les monstres les plus grands. Et déjà ils sont lourds de ce péché qu'ils n'ont pas connu. Et déjà nous sommes lourds de ces péchés que nous n'avons pas commis.

 

Seront-ils responsables ? Sommes-nous responsables ? Avons-nous d'autres obligations morales que de ne pas profiter des conséquences de ces crimes ? D'en corriger les méfaits qui pèseraient encore sur les victimes ? Avons-nous d'autres droits que d'en demander les rectifications si nous sommes encore lésés ? Notre part d'oppresseur doit-elle payer ? Doit-elle réparer ? Notre part d'oppressé peut-elle réclamer ? Peut-elle exiger ? Ma vie actuelle de moult fois arrière petite-fille de profiteur ou de dictateur bénéficie-t-elle encore des miettes de cet ancêtre que je devrais rendre aux descendants de ceux sur qui la spoliation rejaillit encore aujourd'hui ? Et ma vie de moult fois arrière petite-fille d'opprimé souffre-t-elle encore des pleurs de ceux qui imploraient vainement la pitié des tortionnaires et bénéficiaires de crimes dont profitent peut-être encore aujourd'hui les descendants éparpillés sur terre ? Comment faire le compte de ce que je devrais et de ce que l'on me devrait ?

 

Je suis le fruit de cette histoire, sans cette histoire je ne serais pas. Je veux bien l'accepter et l'accepter toute entière, je veux surtout la comprendre, mais je refuse d'en porter le poids indéfinissable et indéfiniment ; le poids de la souffrance est aussi lourd que celui de l'offense et la souffrance du fils de paria aussi étouffante que celle du fils de bourreau. Je demande donc le baptême. Celui que dans sa grande sagesse Jésus a donné au monde, le baptême qui libère du péché originel, qui en inaugurant une nouvelle alliance avec Dieu permet la réconciliation des hommes.

 

 

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