De la liberté des uns et de celle des autres. Et de leur pardon.
Complètement bourré sur une terrasse parisienne, John Galliano, après une altercation dont on ne connaît pas la teneur a prononcé l’imprononçable :
" J'adore Hitler. ( … ) Des personnes comme vous seraient mortes. Vos mères, vos pères seraient tous des putains de gazés "
La foudre s’est alors abattue sur lui. Les éternels tænia qui se vautrent goulûment dans une seule fosse de la faiblesse humaine, ignorant hypocritement toutes les autres pour mieux remplir la leur, SOS Racisme, le Mrap, l’UEJF et l’horrible LICA rebaptisée LICRA pour ramener à elle les vers de la fosse d’à côté, ont réclamé leur croûton casher ; ils n’ont reçu qu’un seul euro de dommages et intérêts, mais il en a coûté bien plus à leur proie qui a dû acquitter les factures des vautours en robe noire qui remplissent leurs cabinets et leurs portefeuilles des plaintes gémissantes de ces éternels damnés de la terre que sont les fils d’Israël. Qu’ils disent.
Que Galliano, depuis qu’il a perdu son ami et son frère Steven Robinson, soit malade de ses diverses addictions, qu’il ait depuis quelques années accumulé les signes de son mal-être : chute sur le trottoir, miction sur une piste de danse, etc., que la folie ait accompagné son génie dans la danse-dingue des excentriques créateurs de rêves et de lumières, qu’il ait été acclamé, ovationné, adulé par les plus grandes dames de ce monde, qu’il ait par ce même génie un peu fou contribué au rayonnement de la France, n’a aucune importance et ne sera pas décompté dans le poids de sa faute. Pas de pitié ! Jamais. Toutes ces stars qui se disaient ses amies, habillées par lui en princesses, fières de poser avec lui : pas une n’a bougé, pas une ne l’a défendu. Trop peur d’être contaminées. Celui qui touche aux juifs, qui, pire encore, touche à la néo-religion judaïque de la Shoah doit ramper à vie, seul, dans la boue : licencié, désigné à la vindicte populaire par tous les médias, voilà maintenant François Hollande, en bon valet, qui arrache sa légion d’Honneur du revers de sa veste. Il doit payer, payer jusqu’à sa mort. Ce n’est plus qu’un chien, moins qu’un chien : si on pouvait le gazer, on le ferait.
Pendant ce temps, ailleurs en France, nos ministres s’indignent. " Une pensée en ce jour de mobilisation pour les pussyriot. L’impertinence ne devrait jamais amener en prison " nous dit doctement Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des Femmes et porte-parole du gouvernement. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, a fait part vendredi de sa "consternation". Pour Jean Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, cette condamnation "est une honte". Pour lui, ces jeunes femmes n'ont fait qu'exprimer leur " liberté d'expression ". Quant à Cécile Duflot, celle dont le compagnon " se fiche pas mal de la France " et qui ferait mieux de laisser la Russie s’occuper de ses propres affaires, en signe de solidarité entre chattes elle a enfilé sa cagoule - qu’elle la garde ! - et s’est faite prendre en photo avec son petit carton de protestation.
Pourtant,en France, le premier article de la loi 1905 sur la laïcité stipule : " La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes [...] ". En vérité, en précurseur du choc des civilisations annoncé, ce à quoi nous assistons est un choc des libertés, certains voulant aller au-delà même de la pourtant très libérale injonction : " la liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres ". Pas de frontières pour la liberté : celle de la liberté des autres, du respect de leur foi - sauf pour la néo-religion dont il est question plus haut, bien sûr - c’est encore trop.
Vladimir Poutine, conscient sans doute que les " happenings " de ces chattes révoltées étaient surtout destinés à provoquer la réaction de l’Occident - raison pour laquelle leur nom de guerre n’est ni en russe ni en alphabet cyrillique - Occident trop heureux de se saisir de l’événement pour dénoncer le " totalitarisme " poutinien alors que le pion russe dérange le jeu des joueurs d’échecs au Moyen-Orient, avait appelé à la clémence. Pareil pour le Haut conseil de l’Église orthodoxe russe : " Sans mettre en doute la légitimité de la décision de justice, nous demandons aux autorités de l'État de faire preuve de clémence envers les condamnées dans l'espoir qu'elles renonceront à toute répétition de ce genre de sacrilège ". Mais les chattes en chaleur ne sont refroidies que par leur mise temporaire à l’ombre, elles n’ont émis aucune sorte de regret, et elles ont fait des petits. Les " féministes " du mouvement ukrainien Femen sont elles aussi pleines de ressources : l’une s’est jetée seins à l’air, les mots " Kill Kirill " (" Tuez Kirill " en anglais - toujours en direction de l’Occident) écrits en lettres noires sur son dos nu, sur le patriarche de l’Église orthodoxe russe Kirill à sa descente d’avion à l’aéroport de Kiev, en criant "Dehors ! ". Une autre, elle aussi les seins à l’air, a tronçonné une croix en bois à Kiev en appelant à la libération desdites chattes. Appel au meurtre, profanation : ce n'est pas grave, ce ne sont que des gentils.
Blasphémée par les paroles de la " prière " hurlée dans l’Église Christ-Sauveur de Moscou, " merde, merde, merde le Seigneur ", profanée en plusieurs circonstances antérieures dont les médias n’ont pas parlé chez nous tant que la Justice russe ne réagissait pas (quel intérêt d’en parler si on ne peut s’en servir pour tenter d’allumer une pink revolution ?), l’Église russe parle en chrétienne, de pardon et de rédemption. On vous l'a dit : ce sont des gentils.
Galliano n’avait pas en face de lui des chrétiens. Dommage pour lui. Chez ces gens-là on ne pardonne pas.
Retour en France. Dans un communiqué, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, appelle les autorités russes à respecter le " principe de liberté sans lequel aucune création n’est possible ". " Ce qui leur est reproché est ni plus ni moins d’avoir librement exercé leur art ", explique la ministre, qui estime également qu’ " à travers elles, c’est la liberté de création des artistes qui est mise en accusation ". Et d’ajouter :" De tout temps, la création a connu une indispensable dimension provocatrice. La liberté de création est aussi la liberté de critiquer le pouvoir en place. C’est la force d’une démocratie que de savoir accepter cette licence artistique et de protéger les artistes qui l’exercent. "
Critiquer le pouvoir en place ? Le vrai ? Qu’en pense Dieudonné ?